Cette année, les CP font table rase du mobilier traditionnel pour expérimenter différentes assises : les chaises et les bureaux sont mis au placard. On sort les ballons, les galettes d’équilibre à picots, les tabourets avec élastiques pour reposer les pieds, les z-tools et autres dispositifs pour soulager les squelettes. Le corps choisit la posture idéale pour solliciter le cerveau. L’enfant a ce choix à portée de main : travailler les jambes allongées, s’asseoir en tailleur, se caler au sol… L’objectif est simple : trouver la position la plus adaptée à l’épanouissement physique et intellectuel. Il y a plus : renouveler les postures pour chasser l’ennui que l’immobilité finit toujours par provoquer. Le principe a un nom : la classe flexible. Celle-ci mérite une vigilance : si l’enfant abuse du confort, il est invité à changer de position jusqu’à trouver celle qui assure la concentration et les apprentissages. Les premières réactions sont unanimes : « C’est agréable ! » dit l’un. « C’est du travail, ajoute l’autre, mais comme à la maison… ».

Marie RENAULT, Professeur des Écoles