Les oraux des EAF en Première

Afin de préparer sérieusement les épreuves des E.A.F. (Epreuves Anticipées de Français du Baccalauréat), les élèves de Première passent deux oraux blancs :

– le premier oral blanc se déroule au mois de janvier, avec le professeur de la classe ;

– le second oral blanc a lieu au mois d’avril, ou début mai, avec un autre professeur (sauf pour la Première STMG, compte tenu des spécificités de l’épreuve).

 

Voici les textes officiels des E.A.F. :

 

 

 

EPREUVE ORALE (Durée : 20 minutes, Temps de préparation : 30 minutes)

Coefficient : 2 pour les séries L, ES, S, STMG.

 

I – Finalités

L’examen oral a pour but d’évaluer la capacité du candidat à mobiliser ses connaissances. Il doit lui permettre de manifester ses compétences de lecture, d’exprimer une sensibilité et une culture personnelles et de manifester sa maîtrise de l’expression orale ainsi que son aptitude à dialoguer avec l’examinateur.

 

II – Définition

Le déroulement de l’épreuve

L’examen oral se déroule en deux parties de chacune 10 minutes qui s’enchaînent et sont précédées d’un temps de préparation de 30 minutes. Le temps consacré à accueillir le candidat et à remplir la fiche d’évaluation est d’environ 10 minutes. Ainsi il n’est imputé ni sur le temps de préparation ni sur celui consacré à l’épreuve.

Chacune de ces deux parties est évaluée sur 10 points.

 

La première partie de l’épreuve

Dans la première partie de l’épreuve, le candidat rend compte de la lecture qu’il fait d’un texte choisi par l’examinateur dans le descriptif des lectures et activités. Cette lecture est orientée par une question initiale à laquelle il doit répondre en partant de l’observation précise du texte, en menant une analyse simple et en opérant des choix afin de construire une démonstration. On n’attend donc de lui ni une étude exhaustive du texte ni la simple récitation d’une étude faite en classe.

  

Le choix de l’extrait

En aucun cas le candidat n’est interrogé, pendant cette partie de l’épreuve, sur les lectures cursives.

L’extrait est tiré d’un des groupements de textes ou d’une des œuvres intégrales étudiées en lecture analytique figurant sur le descriptif des lectures et activités.

Trois possibilités sont offertes à l’examinateur qui adapte ses attentes et son évaluation à la possibilité qu’il a retenue :

 

interroger sur un texte ou un extrait de texte figurant dans un des groupements de textes ;

interroger sur un extrait – ayant fait l’objet d’une explication en classe – tiré d’une des œuvres intégrales étudiées en lecture analytique ;

interroger sur un extrait – n’ayant pas fait l’objet d’une explication en classe – tiré d’une des œuvres intégrales étudiées en lecture analytique.

La longueur de l’extrait

La longueur du texte ou de l’extrait à étudier ne peut être fixée dans l’absolu. Elle dépend en fait de la question posée et des éléments de réponse à rechercher dans le texte. On s’en tiendra donc à une limite inférieure (une demi-page, ou moins dans le cas d’une forme poétique brève…) et à une limite supérieure (une page et demie, éventuellement deux pages pour un texte théâtral).

 

La question

Une question écrite amène le candidat à étudier, en lien avec l’objet d’étude ou les objets d’étude retenu(s), un aspect essentiel du texte. Elle est formulée avec clarté et évite toute utilisation abusive de termes techniques susceptibles de mettre le candidat en difficulté. Elle appelle une interprétation, fondée sur l’observation précise du texte.

 

L’exposé du candidat

Le candidat fait une lecture à haute voix de la totalité ou d’une partie du texte à étudier, avant son exposé ou au cours de son exposé au choix de l’examinateur.

L’exposé est ordonné. Il prend constamment appui sur le texte proposé mais ne peut consister en un simple relevé. Il présente, de façon libre mais adaptée, les éléments d’une réponse organisée à la question posée.

 

L’examinateur n’intervient que de façon très exceptionnelle :

 

pendant la durée de l’exposé, seulement si le propos du candidat tourne court ;

à la fin de cet exposé, s’il juge indispensable de vérifier la compréhension littérale du texte par le candidat. La deuxième partie de l’épreuve

La deuxième partie de l’épreuve

La seconde partie de l’épreuve est un entretien, pendant lequel l’examinateur s’attache à conduire un dialogue permanent avec le candidat.

 

Les objectifs de l’entretien

L’examinateur ne se livre pas à un « corrigé » de la première partie de l’épreuve. Il veille à ne pas exiger du candidat la récitation pure et simple d’une question de cours. Il cherche au contraire :

 

– à ouvrir des perspectives ;

– à approfondir et à élargir la réflexion, en partant du texte qui vient d’être étudié pour aller vers :

> l’œuvre intégrale ou le groupement d’où ce texte a été extrait ;

> une des lectures cursives proposées en relation avec le texte qui vient d’être étudié ;

> l’objet d’étude ou les objets d’étude en relation avec le texte qui vient d’être étudié ;

– à évaluer les connaissances du candidat sur l’œuvre ou l’objet d’étude ;

– à apprécier l’intérêt du candidat pour les textes qu’il a étudiés ou abordés en lecture cursive ;

– à tirer parti des lectures et activités personnelles du candidat.

 

La conduite de l’entretien

En liaison avec l’objet ou les objets d’étude, l’examinateur cherche à évaluer un ensemble de connaissances et de compétences issu des lectures de l’année. Il ouvre le plus possible cet entretien aux lectures et aux activités personnelles du candidat, telles qu’elles sont mentionnées sur le descriptif.

Pour cette raison, l’examinateur s’appuie sur les propos du candidat et conduit un dialogue ouvert. Il évite les questions pointillistes.

 

III – Évaluation de l’épreuve orale

L’examinateur se donne pour principes, dans les appréciations qu’il porte :

 

d’utiliser toute l’échelle de notation ;

de valoriser les éléments de réussite plutôt que de pénaliser les carences ;

de valoriser la culture personnelle manifestée à bon escient par le candidat.

Il importe, dans ce processus, de prendre en compte le caractère oral de l’épreuve. On proposera donc une évaluation dans les trois grands domaines que l’on peut alors considérer comme essentiels : l’expression, la réflexion, les connaissances.

Le tableau qui suit résume, pour chacune des deux parties de l’épreuve, les principales connaissances et compétences faisant l’objet de cette évaluation.

  

EXPOSÉ ENTRETIEN

Expression et communication  Lecture correcte et expressive

Qualité de l’expression et niveau de langue orale

Qualités de communication et de conviction

Aptitude au dialogue

Qualité de l’expression et niveau de langue orale

Qualités de communication et de conviction

Réflexion et analyse  Compréhension littérale du texte

Réponse construite, argumentée et pertinente, au service d’une interprétation

Références précises au texte

Capacité à réagir avec pertinenceaux questions posées pendantl’entretien

Qualité de l’argumentation

Capacité à mettre en relatio et à élargir une réflexion

Connaissances  Savoirs linguistiques et littéraires

Connaissances culturelles en lien avec le texte Savoirs littéraires sur les textes, l’œuvre, l’objet ou les objets d’étude

Connaissances sur le contexte culturel 

 

IV – Documents

Les documents nécessaires

L’examinateur reçoit à l’avance les descriptifs des lectures et activités des candidats qu’il aura à évaluer.

Les photocopies des textes étudiés en lecture analytique ne figurant pas dans les manuels sont jointes aux descriptifs.

 

Pour l’épreuve, le candidat apporte :

 

 

son exemplaire du descriptif des lectures et activités ;

deux exemplaires du manuel en usage dans sa classe ;

un jeu de photocopies des textes ne figurant pas dans le manuel, identique à celui qui a été adressé à l’examinateur ;

deux exemplaires des œuvres intégrales étudiées.

Le jour de l’épreuve, l’examinateur apporte les descriptifs des lectures et activités qu’il a reçus ainsi que les textes photocopiés joints.

Les fiches d’évaluation individuelles des candidats ainsi que les bordereaux de notation sont remis aux examinateurs avant l’épreuve.

Tous les candidats scolaires présentent un « descriptif des lectures et activités ». En cas d’absence du descriptif, l’examinateur le mentionne au procès-verbal et procède tout de même à l’interrogation à partir d’un texte de son choix et après discussion avec le candidat sur le travail accompli et les lectures faites dans l’année.