09 Jan

Bienheureux Carlo Acutis

Béatification de Carlo Acutis : un modèle pour les jeunes !

 

« Un garçon de notre temps, un garçon comme tant d’autres, a été conquis par Jésus pour devenir un phare de lumière pour tous ceux qui souhaiteront le connaitre et suivre son exemple » : Voilà le sens de notre rencontre en Pastorale avec les Sixièmes et la Cinquième 2 ! Et voici un résumé, composé de plusieurs sources, de ce que nous avons vu, ressenti, entendu lors de la Conférence Vidéo.

Tiphaine de MANEVILLE, APS

 

Décédé à l’âge de 15 ans en 2006, Carlo Acutis était un pratiquant convaincu, nourri par l’eucharistie quotidienne, son « autoroute pour le Ciel ». L’une des paroles phares du jeune Italien béatifié le 10 octobre à Assise pourrait être : « Tous naissent comme des originaux, mais beaucoup meurent comme des photocopies »

« Être toujours uni à Jésus, tel est le but de ma vie ». Par ces quelques mots, Carlo Acutis, ce jeune garçon décédé d’une leucémie, traçait les grandes lignes de sa brève existence : vivre avec Jésus, pour Jésus, en Jésus. (…) « Je suis content de mourir parce que j’ai vécu ma vie sans en avoir gaspillé une seule minute et sans que mes actes ne déplaisent à Dieu ». À nous aussi Carlo nous demande la même chose, que notre vie soit l’histoire de l’Évangile, afin que chacun d’entre nous puisse être un phare qui illumine le chemin des autres.

 

Un cyber-apôtre

Sportif et passionné d’informatique, l’adolescent avait mis ses connaissances au service de la foi et réalisé des expositions en ligne sur des thématiques religieuses, dont l’une sur les miracles eucharistiques.

 

L’Eucharistie, son « autoroute pour le ciel »

« Son amour de l’Eucharistie a fondé et entretenu son rapport à Dieu », le cardinal Vallini rapporte que le jeune homme participait tous les jours à la messe et restait de longs moments en adoration devant le Saint Sacrement. Il répétait que « l’Eucharistie était son autoroute pour le ciel ». Carlo avait un rapport personnel, intime et profond avec Jésus, qui était « son Ami, son Maître, son Sauveur, la force de sa vie et le but de tout ce qu’il faisait », il puisait dans l’énergie du Seigneur pour faire du bien aux autres. Il récitait aussi chaque jour le chapelet, il parlait de ce moment comme du rendez-vous galant de sa journée et taquinait sa mère, Antonia, en affirmant que la Vierge était la seule femme de sa vie.

 

Faire connaître Jésus à tous, au quotidien

Outre la prière, la mission est l’autre trait distinctif de la foi héroïque du jeune bienheureux, explique le cardinal Vallini. Il éprouvait un « ardent désir », celui de faire connaître Jésus au plus grand nombre de personnes possible. Il le fit d’abord par l’exemple de sa vie, partout, au quotidien, avec spontanéité, quitte à devoir affronter « des incompréhensions, des obstacles, et à être parfois pris en dérision ».

Il faisait preuve d’une « capacité extraordinaire » à témoigner des valeurs auxquelles il croyait et défendait ainsi « avec ardeur » la sainteté de la famille et la sacralité de la vie, suscitant l’admiration. « Le nouveau bienheureux représente un modèle de force, libre de toute forme de compromis, conscient que pour rester dans l’amour de Jésus, il est nécessaire de vivre concrètement l’Évangile », affirme le prélat. Sur la route de l’école, le jeune garçon s’arrêtait pour parler aux sans-abris et les écouter, leur laissant parfois un peu de son argent de poche ou son goûter. Il était soucieux des pauvres, des handicapés, des personnes âgées. Il voyait le visage de Jésus dans celui des personnes tenues en marge de la société. « Carlo ne s’est jamais replié sur lui-même », c’est « une vie lumineuse toute donnée aux autres, comme le Pain Eucharistique », explique le cardinal Vallini.

 

Internet, un don de Dieu

Pour faire connaître Jésus, le jeune garçon utilisait les outils de son temps. Pour lui, grand passionné d’informatique, Internet était un « don de Dieu et un instrument important pour rencontrer les personnes et diffuser les valeurs chrétiennes » affirme le prélat italien. Internet n’était pas un lieu de fuite mais de rencontre, de partage, de respect réciproque. Il n’en était pas esclave et rejetait le cyberharcèlement, explique le cardinal Vallini.

Carlo Acutis avait créé un site internet présentant plus de cent miracles eucharistiques ; devenu par la suite l’objet d’une exposition présentée dans le monde. Il s’en servait aussi auprès des plus petits que lui à qui il faisait le catéchisme dès son quatorzième anniversaire. 

À la fin de sa vie, face à l’épreuve de la maladie, Carlo s’abandonna pleinement dans les bras de la Providence, sous le regard maternel de Marie. Il répétait : «Je veux offrir toutes mes souffrances au Seigneur, au Pape et à l’Église», faisant preuve d’une grande maturité chrétienne souligne le cardinal Vallini, qui «nous stimule et nous encourage à prendre la vie de foi au sérieux».

 

Un modèle pour les ‘millenials’

Le jeune Carlo Acutis, premier bienheureux du XXIème siècle, a montré que la sainteté était un objectif atteignable par tous, explique le prélat, et non quelque chose d’abstrait réservé à quelques-uns.

Le cardinal Vallini, légat pontifical, espère que sa vie sera « un modèle pour les jeunes » afin qu’ils ne cherchent pas seulement « la gratification d’un succès éphémère mais celles des valeurs pérennes que Jésus suggère dans l’Évangile : mettre Dieu au premier plan, dans les petites et les grandes circonstances, et servir ses frères, surtout les derniers ».

En regardant cet adolescent comme un de leurs copains, qui s’est laissé séduire par cette amitié portée au Christ, et qui, précisément pour cela, a éprouvé une joie plus vraie, nos enfants feront l’expérience d’une vie qui ne les aura privés en rien de la richesse des jeunes années de l’adolescence, mais qui les aura valorisés encore davantage.

Le témoignage évangélique de notre Carlo n’est pas seulement un encouragement pour les adolescents d’aujourd’hui, mais il incite les curés, les prêtres, les éducateurs à s’interroger sur le bien-fondé de la formation qu’ils donnent aux enfants de nos communautés paroissiales et à la façon de rendre cette même formation plus incisive et plus efficace.