31 Mai

Epreuves en vue

Nos élèves de Première continuent à se préparer aux épreuves de juin prochain. Elles ont été confirmées par le Ministère de l’Education Nationale. Les écrits se dérouleront le 17 juin et les oraux du 24 juin au 2 juillet.

Toutefois comme nous l’écrivions dans une lettre adressée aux familles « Nous devons dépasser la dimension « utilitariste » au profit d’une vision à plus long terme. En effet, ces épreuves blanches sont préparatoires aux épreuves de Terminale, mais aussi, et surtout, aux examens de l’Enseignement Supérieur ».

L’exercice semble appartenir à un rituel scolaire où traditionnellement les élèves de Première clôturent leur année par les Epreuves Anticipées de Français. Mais il s’agit bien plus de cela. Ces épreuves marquent une étape de maturité intellectuelle et scolaire. C’est un long cheminement débuté dans les petites classes où l’on apprend la graphie, la lecture ; puis les choses se complexifient avec la grammaire, la conjugaison, le vocabulaire ; et enfin, les exercices académiques de la dissertation, du commentaire de texte et de l’oral.

Si certains n’y voient que rigueur sèche et carcan méthodologique aride, ces exercices sont, au contraire, la démonstration de la capacité de réfléchir, l’affirmation progressive d’une pensée personnelle. C’est là, l’un des enjeux de l’école. La dissertation, et encore plus le commentaire de texte nécessitent la maitrise des figures de style, des formes et des courants littéraires, mais aussi une rigueur, proche de l’orfèvrerie, dans la maitrise des mots et des expressions. Cela induit également un décentrement pour comprendre l’auteur, pour entrer dans la pensée d’un autre. Une certaine honnêteté pour ne pas faire dire à l’auteur ce qu’il ne dit pas. Enfin, la dissertation et le commentaire de texte, tout comme l’épreuve orale imposent à l’élève de se positionner, de s’affirmer et d’oser prendre un risque afin de proposer une analyse, une interprétation. Maitrise, rigueur, précision mais aussi, plaisir de transmettre, joie de communiquer à son professeur, à son examinateur, une partie de sa pensée, fruit d’une longue réflexion.

Nous souhaitons bon courage à tous nos élèves de Première pour cette dernière ligne droite, puissent-ils vivre en juin prochain quelques émotions et jubilations littéraires !

Charles AVRIL, Directeur des Études du Lycée