16 Nov

Hommage aux familles rouennaises déportées

Le 25 octobre dernier, nous avons eu l’immense privilège, en tant que délégués de classe de la Troisième 5, de participer à une marche commémorative dans le centre-ville de Rouen. Cela s’inscrivait dans notre projet sur les Pavés de Mémoire, les Stolpersteine. Nous étions accompagnés de Mme COTTENCEAU et de notre professeur principal Mme FRANÇOIS.

Nous nous sommes rendus devant 4 adresses dans le centre-ville de Rouen. Il s’agissait de familles juives qui ont habité Rouen et qui ont été assassinées à Auschwitz. Gunter Demnig, un artiste allemand, a posé des plaques de laiton dans plusieurs pays et plusieurs villes comme Rouen pour rendre hommage aux familles juives déportées lors de la seconde guerre mondiale. Nous avons lu des éléments biographiques des différentes familles ainsi que des lectures. Vous trouverez un extrait à la fin de cet article. Nous avons également rencontré Madame Bouillot, la présidente de l’association « Pavés de Mémoire Rouen Métropole » et Liliane Ryszfeld, qui est la cousine de Monique Cofman (déportée en 1942). Les témoignages étaient très intéressants et émouvants. Elle nous a également montré son étoile jaune.

Après cette marche, nous nous sommes rendus à l’Hôtel de Ville pour écouter quelques discours, dont celui de M. le Maire de Rouen et nous avons dégusté quelques chouquettes en écoutant une chorale d’enfants.

Nous sommes très fiers d’avoir participé à cette cérémonie et nous vous présentons maintenant un extrait de Charlotte Delbo, Aucun de nous ne reviendra :

 

Rue de l’arrivée, rue du départ

Il y a les gens qui arrivent.

Ils cherchent des yeux dans la foule de ceux qui attendent ceux que les attendent.

Ils les embrassent et ils disent qu’ils sont fatigués du voyage.

Il y a les gens qui partent.

Ils disent au revoir à ceux qui ne partent pas et ils embrassent les enfants.

Il y a une rue pour les gens qui arrivent et une rue pour les gens qui partent.

Il y a un café qui s’appelle « À l’arrivée » et un café qui s’appelle « Au départ ».

Il y des gens qui arrivent et il y a des gens qui partent.

Mais il y a une gare où ceux-là qui arrivent sont justement ceux-là qui partent,

une gare où ceux qui arrivent ne sont jamais arrivés,

où ceux qui sont partis ne sont jamais revenus. »

 

Victoire PERRIN et Loris COUTY, élèves délégués de la Troisième 5