20 Fév

Le voyage en Provence – Au jour le jour…

Lundi 31 janvier – Jour 1

Nous sommes une cinquantaine de personnes dont des élèves de Terminale et de Seconde des options d’histoire de l’art, langues antiques et italien. 

Ce lundi matin nous nous sommes retrouvés à la gare de Rouen tôt afin de prendre le train vers Marseille. Notre trajet a duré environ 5 heures, suite à lequel, nous avons pris le bus en direction de l’hôtellerie Sainte-Baume. Les paysages de la ville de Marseille sont agréables. D’un autre côté les paysages de nature sont hivernaux mais le contraste du grand soleil les rend chaleureux. Nous bénéficions d’un immense parc dont nous avons bien profité sous le signe d’un mistral bien présent. La visite de la grotte de Marie-Madeleine n’a pas pu être effectuée à cause du mistral. En contrepartie frère Didier nous a raconté l’histoire de l’évangélisation du sud de la France au premier siècle après Jésus-Christ. On a appris que les reliques de Marie-Madeleine ont rejoint la grotte, visitée par de nombreux pèlerins. Dans la chapelle où frère Didier nous a rassemblés, il y a une grande fresque et des peintures sur toile collées au mur sur les principales étapes de la vie de Marie-Madeleine, datant de 1911 par un peintre local. Pour la camaraderie, ce début de voyage est fédérateur. Des jeux de société à foison. Cela permet de renforcer les liens. 

Ludovic JARDIN, Professeur

Mardi 1er février – Jour 2

Nous avons commencé notre voyage en Provence par une visite à la fondation Vasarely où nous avons découvert le style particulier du plasticien. Jouant avec les formes géométriques comme le carré, le losange et l’hexagone, en jouant avec l’optique par diverses illusions, les assemblages de couleurs, Vasarely nous a ébloui. 

L’architecture du bâtiment en lui-même nous a été présentée dans ses plans ainsi que son infrastructure.

Puis nous avons pu passer à l’atelier pratique : créer l’affiche de la fondation en utilisant des thématiques et représentations chères à son style. 

Nous avons été particulièrement sensibles à l’architecture hexagonale du bâtiment ainsi qu’à ses compositions en kaléidoscope.

Gabin GOURY MÉNARD, Marianne MARÉCHAL-DINELLI et Rozenn ROUSSEL


Durant l’après-midi nous nous sommes dirigés vers Manosque, afin de visiter deux grands lieux de la ville : le centre Jean Giono ainsi que la fondation Carzou.

Le premier est un musée dédié à ce grand écrivain du XXème siècle. La visite est organisée de façon chronologie et thématique. Elle nous permet de débuter par son enfance dans une famille modeste du milieu ouvrier. C’est le faible coût de la littérature classique qui va lui permettre de découvrir les grands textes antiques à un jeune âge. 

Puis nous avons découvert la constitution de sa bibliothèque avant d’explorer ses premiers écrits.

L’odyssée d’Homère va déterminer sa création et la poésie de Virgile va résonner avec son expérience d’enfant de la Méditerranée au cœur d’une nature fragile à préserver.

La visite s’est terminée par son œuvre cinématographique.

Ce qui nous a plu dans cette visite est de découvrir cet auteur éclectique qui a réussi à toucher le monde en portant les valeurs essentielles du monde, Les Vraies Richesses.

Pénélope HAZELZET, Yaël LE MEHAUTE DIAKITE, Ewen Le DORWEM et Ewan THIERRY

 

La chapelle qui abrite les œuvres du peintre Carzou est magnifiée par les toiles à forte prédominance de bleu. A travers les huiles sur toiles il représente l’apocalypse, des scènes de l’Histoire du monde, des scènes bibliques, l’horreur de l’industrialisation du monde et du corps féminin. Toutes ces scènes sont influencées par ses études d’architecture et ses origines arméniennes. Le thème des guerres de toutes les époques est aussi très présent jusque dans les vitraux, mais il cohabite de manière brutale avec des inspirations libres du Livre des Apôtres.

Cette visite a été formidable de découvertes.

Eléonore DUPRÉ, Zoé BRÉELLE, Côme HUBER et Yanis FERREIRA

Mercredi 2 février – Jour 3

Ce matin nous sommes partis en direction de Marseille. Nous avons eu le choix de visiter la Cité radieuse ou le Musée d’Histoire de Marseille.

Une partie du groupe a pu découvrir la Cité radieuse. Le Corbusier a construit ce bâtiment de 1947 à 1952, en se basant sur différents projets tel que la Cité refuge ou encore la boîte Lumière. Il applique la théorie du village vertical, de la ville radieuse et du Modulor. Ainsi nous avons visité le bâtiment basé sur 9 étages (dont fait partie le toit terrasse). Nous avons pu voir que l’édifice était composé sur le principe d’un village avec des « rues » où se trouvent des commerces, des écoles et des cabinets médicaux pour le confort des habitants. En plus des rues, il existe sur la terrasse des infrastructures pour le sport dont une piste de course de 300m. Pour l’intérieur des appartements, le design a été réalisé par deux personnes : Charlotte Perriand pour la cuisine et Pierre Jeanneret pour l’organisation de la maison. En 2016, il fût classé au patrimoine de l’Unesco avec les trois autres villes radieuses en France et celle de Berlin.

Le second groupe a pu découvrir le Musée d’Histoire de Marseille. Il a été bâti sur l’ancien port antique de la ville. Nous y avons appris les origines de la ville de Marseille, peuplée principalement des Phocéens, des Grecs et des Romains. La cité phocéenne était entourée de murailles afin de la protéger de l’envahisseur romain en l’an 49 av. J.-C. Ce qui explique la présence de nécropoles à l’extérieur de la ville, pour séparer le monde vivant du monde des morts. Marseille est une ville puissante, indépendante bien qu’elle soit liée à Rome. Cette visite nous a permis d’en apprendre davantage sur l’histoire et la fondation de Marseille.

Nous nous sommes rejoints sur l’esplanade du MUCEM, face à la mer, pour déjeuner, malgré un puissant mistral.

Ensuite, nous avons tous visité le MUCEM, le Musée des Civilisations Européennes et Méditerranéenne. Il est composé de plusieurs bâtiments dont le Fort Saint-Jean et le « J4 », le bâtiment principal construit sur les plans Vauban.

Le J4 se nomme ainsi pour rappeler sa localisation, le quartier de la Joliette. Il a été construit à partir de matériaux innovants issu des dernières recherches françaises. Nous avons pu le découvrir lors du premier parcours sur l’architecture si caractéristique, avec notre guide. Ce bâtiment abrite ainsi des expositions permanentes et temporaires, notamment celle de « Salammbô », que certains ont déjà eu la chance de voir à Rouen sous une autre scénographie. Il s’agit d’un roman de Flaubert, paru en 1862. À travers cette exposition, malgré la réticence de l’auteur, des artistes ont pu donner un visage aux personnages du roman, à travers différents arts tels que la peinture, la sculpture, l’opéra et la bande-dessiné.

Puis, nous avons pris le bus en direction de nos appartements.

Après le dîner, nous avons rédigé l’article retraçant notre journée.

La soirée s’est terminée par des parties de jeux dont le « loup-garou » avec M. JARDIN dans la bibliothèque.

Zoé, Bérénice, Juliette, Côme, Bruno, Louis, Chafik, Charlotte et Nathan

Jeudi 3 février – Jour 4

Aujourd’hui nous avons visité le théâtre antique romain de la ville d’Arles, où les romains jouaient des tragédies, des comédies et des pantomimes. Ces pièces étaient organisées et produites par des sénateurs qui souhaitaient se faire aimer de la population (avant des élections par exemple). Les spectateurs étaient répartis dans les gradins selon leur rang social (première partie pour les citoyens importants, deuxième pour les citoyens normaux et troisième pour les personnes sans droits civiques) . Les femmes ne pouvaient d’ailleurs jouer que dans des pièces de danse. Cette visite nous a permis d’en apprendre plus sur le théâtre d’Arles et sur le théâtre romain antique en général. Nous avons pu découvrir ainsi un aspect de ce qu’était la ville d’Arles sous l’empire romain.

Peter LOWE

Nous avons eu ensuite l’occasion de partir sur les traces de Van Gogh. Van Gogh s’était en effet installé à Arles – durant un an – car il était inspiré par l’atmosphère et la lumière locale. Il fut plus tard rejoint par Gauguin, un autre grand artiste de sa génération. Vincent a pu y découvrir le café de la nuit qui l’a tant inspiré pour La Terrasse du café le soir, un de ses tableaux emblématiques. Il comptait créer sur place une école d’art regroupant les artistes de la région. Plus tard, nous avons pu arpenter les rues de la vieille ville, et ainsi rejoindre l’hospice de Dieu, où Van Gogh fut pris en charge après avoir coupé son oreille dans un geste psychotique.

Aymeric et Nathan

Vendredi 4 février – Jour 5

Visite libre du quartier du Panier, l’un des plus vieux de Marseille.
Si les grecs ont choisi ce lieu, 600 ans avant Jésus-Christ, Massalia voyait le jour en lieu et place de l’actuel Panier, c’est pour sa position privilégiée en hauteur et proche de la mer. Ils s’installèrent alors proche de la butte St Laurent, la ville grecque se développa ensuite en direction de la butte des Moulins. 

Pour profiter de ce quartier mythique, le meilleur moyen était pour nos élèves de flâner jusqu’à « se perdre » dans les ruelles étroites. Entre petites terrasses de café, façades colorées de street-art, et petites boutiques de créateurs, c’est un vrai musée à ciel ouvert ! Les élèves ont ainsi pu  acheter des souvenirs ou spécialités locales.

Pour notre dernière visite nous nous sommes rendus à la cathédrale Sainte-Marie-Majeure, dite La Major.
Elle  est la seule cathédrale édifiée au 19ème siècle, on n’avait plus construit de cathédrales depuis 200 ans. Elle est érigée en basilique mineure le 24 janvier 1896 par le pape Léon XIII, et est consacrée le 6 mai 1897.
Elle est classée monument historique en 1906.

Un voyage en Provence qui se termine par une belle journée sous le soleil avant de reprendre le TGV pour Rouen.
Un séjour riche en découvertes culturelles, humaines et fraternelles.

Nathalie LAFON-BILLARD, Professeur en charge de l’option Histoire des arts