24 Mar

Un mois de conflit

Mardi 8 mars dernier, Camille, Lucien, Axel, Camille et Paul, élèves de la classe de M. Blin en Terminale spécialité « Histoire, Géographie, Géopolitique et Sciences Politiques » nous ont éclairés sur le conflit Russo-Ukrainien lors d’une conférence. Cette dernière a eu beaucoup de succès avec une Salle de Conférences complètement remplie, avec quelques Collégiens et de très nombreux Lycéens. Malheureusement, pour des questions de sécurité, certains élèves n’ont pas pu y assister. De ce fait, voici une synthèse de la présentation et des questions posées lors de cet échange.

 

Les origines de ce conflit

Cela remonte au IVe siècle à l’époque de la Russie kiévienne, époque importante pour V. Poutine. En 2005, l’Ukraine se rapproche de l’UE, ce qui embête V. Poutine, par peur de perdre de l’influence. En 2014 a lieu la révolution Maïdan, puis, cette même année, a eu lieu une guerre civile au Donbass qui se conclue avec l’annexion de la Crimée.

 

L’OTAN dans ce conflit

Selon le journal d’investigation Der Spiegel, l’OTAN serait le principal responsable du déclenchement de cette guerre en Ukraine. Depuis 1949, elle élargit ses frontières jusqu’à l’Ukraine, mais elle aurait signé un accord de non-élargissement en 1990 avec la Russie (mais aucune trace de cet accord n’a été trouvé).

 

Le point de vue de la Russie

La Russie se considère légitime dans son action grâce à sa reconnaissance du Donbass. Le but, selon V. Poutine, est de stabiliser une Ukraine qui serait instable : il utilise même le terme de « dénazification » à plusieurs reprises pour décrédibiliser le pouvoir en place. La stratégie de V. Poutine est comparable, dans une certaine mesure, à celle de Staline ; cependant elle n’a sanctionné aucun état.

 

La Stratégie militaire russe

La stratégie militaire de base de la Russie consistait à faire une Blitzkrieg (technique militaire employée par Hitler lors de la Seconde Guerre mondiale pour envahir la Belgique à une vitesse éclair) puis de parachuter des soldats pour assassiner le Président ukrainien, ce qui eût déstabilisé le pays. L’armée russe dispose du plus grand stock d’armes nucléaires au monde, avec notamment la bombe « Satan 2 » qui serait capable de réduire tout le territoire français. Cependant, l’armée est vieillissante, mais s’appuie sur des soldats tchétchènes.

 

La Réaction du monde

Dans les premiers jours du conflit, on a constaté la formation de deux blocs : d’un côté, l’Occident et, de l’autre, la Russie, soutenue par La Biélorussie et la Birmanie. La Chine, de son côté, garde une certaine neutralité dans le conflit pour des raisons économiques. L’ONU a décidé de sanctionner économiquement la Russie (restrictions de marchés…), mais ces sanctions n’affectent pas le domaine énergétique. D’autre part, lEurope a envoyé 450 millions deuros de matériel à lUkraine, afin de les soutenir au début du conflit.

 

La place des médias

La Russie censure des médias internationaux dont la grande chaîne Britannique BBC.

 

La crise humanitaire

Il s’agit de la plus grosse crise depuis la seconde guerre mondiale. On observe de nombreux migrants aux frontières polonaise et slovaque. Toutes les migrations sont dues aux bombardements, avec comme principale cible, la ville de Kiev.

 

Voici quelques questions de la salle, auxquelles les élèves ont pu répondre :

 

Comment allons-nous nous fournir en pétrole ?

Il est possible de changer de fournisseur de pétrole mais cependant il faut compter un délai d’1 an ; un possible embargo sur la Russie ferait augmenter le prix du baril jusqu’à 300 dollars.

 

Y a-t-il une possible mobilisation du peuple français ?

La mobilisation, si elle avait lieu, se ferait dans l’ordre suivant : les professionnels, la réserve, puis ensuite les civils.

 

La période de dégel peut-elle avoir un rôle ? La période de dégel, qui a eu un rôle dans les affrontements de la Seconde Guerre mondiale, pourrait également avoir un impact sur le terrain en Ukraine ; à de nombreux endroits, le terrain est très marécageux, ce qui entraîne toujours un risque de stagnation.

 

Y a-t-il un risque d’avoir quelque chose de similaire à Tchernobyl ?

L’explosion d’une centrale n’est pas comparable à celle d’une bombe nucléaire, Hiroshima contenait 64 kilos d’uranium, tandis qu’une centrale a en moyenne 1 tonne ; la centrale produit beaucoup plus de retombées, comparée a une bombe ; mais une centrale détruite coûte très cher à (re)construire.

 

La situation a-t-elle un impact sur les élections françaises ?

Le Président Macron bénéficie d’un effet « drapeau » : une partie des Français, malgré leur désaccord politique, le soutient, ce qui lui donne un avantage dans les sondages des élections présidentielles.