Première sortie HDA au Musée des Beaux-Arts
Pour cette première visite, nous sommes alles au Musée des Beaux-Arts de Rouen. Le Musée possède une des plus grandes collections d’arts (peinture, sculpture, dessin, objets d’art) des musées de France. Le Musée a ouvert ses portes en 1809 et se situe sur l’esplanade Marcel-Duchamp à Rouen.
Le thème de cette sortie était « Héros et héroïnes antiques. La littérature, inspirée par la mythologie gréco-romaine, n’a cessé d’inspirer les artistes. » Nous avons appris que lorsqu’un tableau représente des personnes nues, elles font références à la mythologie.
Nous sommes arrivés au musée vers 15h, nous avons été accueillis par notre conférencière. Nous avons commencé la visite par le jardin des sculptures où nous avons pu admirer l’œuvre d’Emmanuel Hannaux (1855-1934), Le Poète et la Sirène ou Orphée charmant la Sirène, réalisée en 1903.
Dans la mythologie, Orphée est un jeune homme qui joue de la musique aussi bien qu’un dieu. Le dieu de la musique, Apollon au lieu d’être jaloux de son talent, décide de lui offrir une lyre. Un jour, Orphée est appelé à jouer de la lyre sur le bateau des Argonautes afin de couvrir le chant des sirènes pour ne pas qu’ils se fassent tuer. Les sirènes, envoutée par sa musique tombent amoureuses de lui. Cette sculpture représente cette scène. On y voit Orphée tenant sa lyre avec une sirène alanguit sur ses genoux. Son corps est crispé, il ne se laisse pas charmer pas cette créature. La lyre, offerte par Apollon, est représentée avec du bronze doré, ce qui contraste avec le bloc de marbre.
Puis, nous sommes allés dans la seconde salle où nous a été présentée une œuvre de François Clouet, Le Bain de Diane, réalisée vers 1560. Ce bain de Diane cache une énigme : que deux satyres courtisent la déesse de la chasteté à sa toilette au fond des bois avec ses nymphes, est contraire à la vérité mythologique. Son auteur, François Clouet, peintre de la cour de France, montre en réalité ici en langage crypté les plus hauts personnages de cette cour. Sur ce tableau, une femme capte notre regard, c’est une nymphe assise au linge noir qui est en fait Catherine de Médicis, en deuil de la mort d’Henri II (1559). Elle est nue et entourée de ses servantes. On voit également des satyres (mi-homme, mi-bouc) présents pour la divertir. Cette femme se nomme Diane ; c’est la déesse de la chasse venue prendre son bain en toute tranquillité, mais un homme vient la déranger. Il se nomme Actéon et n’est qu’un simple mortel (nous pouvons le deviner car il est habillé), est-il François II, qui régna un an, ou Henri II, victime de sa Diane ?
Pour finir, nous avons observé la troisième et dernière œuvre : « Le mariage de Psyché et de l’amour » qui est un tableau peint par François Boucher en 1744. Psyché est une mortelle réputée pour sa beauté digne d’une déesse. Le peuple de son village la compare à Aphrodite, la déesse de la beauté, si bien que la déesse a vent de cette rumeur et décide de se venger. Elle demande à son fils, Cupidon, le dieu de l’amour, de faire tomber Psyché amoureuse du pire homme possible sur terre, mais sa vengeance ne se passe pas comme prévu. Cupidon tombe amoureux de Psyché, et, camoufler par un drap, lui promet argent, bonheur et amour. Psyché accepte et se laisse emmener, à la condition qu’elle n’essaye jamais de voir son visage. Au bout d’un moment, Psyché s’ennuie et demande à ce que ses sœurs viennent lui rendre visite. Cupidon accepte mais les sœurs sont jalouses et insufflent le doute à Psyché qui décident de briser sa promesse. Cupidon découvrant ce qu’elle a fait, s’enfuit. Essayant de le retrouver, Psyché se tourne vers la seule personne susceptible de l’aider : Aphrodite. À certaines conditions, elle accepte de l’accompagner. Pour commencer, Psyché doit trier des grains de riz mais la tâche est tellement longue qu’elle pense en mourir, elle ne sait pas à ce moment, que des fourmis viendront trier le riz dans la nuit. Aphrodite, étonnée, lui demande alors de tondre des montons carnivores ; quand soudain une voix lui chuchote à l’oreille de les tondre quand ceux –ci dormiront afin qu’ils ne se réveillent pas. Aphrodite lui demande une dernière chose : prélever l’eau du Styx qui a la particularité de tuer les mortels en une seule goutte. Un pélican prélève l’eau pour elle et l’épargne. Alors Cupidon qui a envoyé les aides à Psyché ; l’emmène sur le Mont Olympe pour se marier. Sur le tableau, nous pouvons voir que les invités ne regardent pas la scène car les mariages dieux /mortels sont fortement désapprouvés. On y voit Cupidon représenté nu, symbole de sa divinité, et Psyché est à moitié nue, symbole de sa demi-divinité.
J’ai beaucoup aimé Le mariage de Psyché et de l’Amour par François Boucher pour sa gamme chromatique, ses personnages gracieux, à l’image des dieux et des anges. Une visite riche en découvertes, qui nous a permis de découvrir, pour certains élèves, le Musée des Beaux-Arts. Pour tous, nous avons compris qu’il est incontournable, dans cette option Histoire des Arts, de pouvoir accéder au rapprochement visuel des œuvres pour comprendre leur matérialité, leur scénographie.
Marina PLUMECOQ, élève de Seconde, option Histoire des Arts