Trois semaines au contact des plus pauvres
Il y a maintenant deux ans, j’avais rencontré un prêtre qui venait d’une paroisse très pauvre de la banlieue de Buenos Aires (à la Reja). Cet été, j’ai donné trois semaines de mes vacances pour apporter mon aide dans sa paroisse.
L’Argentine est un très beau pays avec des paysages magnifiques, mais dans le cœur de ses villes, des milliers de personnes vivent dans une pauvreté extrême : sans eau courante ou une eau non traitée, sans électricité ou avec des câbles électriques menaçants de tomber de leur poteau. Le long des routes en terre, on peut voir des tas de déchets brûlants.
Les habitants de ces quartiers tentent de s’en sortir en essayant de gagner de l’argent avec la drogue, la prostitution, mais rares sont ceux qui sortent de la misère. Pour apporter un peu de réconfort, l’Église part en mission au cœur de ces quartiers. La communauté paroissiale est non seulement une oreille attentive pour ceux qui souffrent, mais elle offre aussi une aide matérielle, en apportant gratuitement des médicaments ainsi que beaucoup de choses de première nécessité.
Deux fois par semaine, dans trois points différents, la paroisse nourrit plus de 100 familles, elle apporte des soin grâce à la générosité des soignants bénévoles. Au milieu de cette souffrance les religieuses, les prêtres, diacres et autres membres de la communauté apportent aussi l’amour.
C’est dans cette ambiance que j’ai passé trois semaines au contact des plus pauvres. Ces rencontres m’ont beaucoup apporté. Je crois qu’il est important de savoir qu’il existe, à l’autre bout du monde, des gens qui souffrent. Avec le père Pablo qui m’accompagnait, j’ai tenté d’apporter le peu que j’avais à ces personnes. La gentillesse sans limite qu’ils m’ont donnée en retour m’a beaucoup touché. Dans leur souffrance, la lumière de Dieu jaillit, c’est vraiment très beau, je crois qu’il faut le vivre pour le comprendre.
Grégoire LANGLET, élève de Terminale 1