28 Sep

Précisions sur jeudi dernier, envoyées à Paris-Normandie

Bonjour Madame,

 

J’ai bien reçu votre mail de vendredi.  Suite aux trois articles que vous avez publiés dans Paris-Normandie, permettez-moi de vous apporter les éléments suivants :

 

Les premiers secours ont été apportés aussitôt par les personnels de l’établissement, puis par le SAMU, intervenu très rapidement (4 minutes exactement après l’appel) ;

Un suivi psychologique, par une équipe de spécialistes du Centre psychopédagogique de Haute-Normandie, a bien été mis en place dès jeudi midi, à l’attention des élèves, afin qu’ils puissent « mettre des mots sur les maux », et ce jusqu’à vendredi soir ;

Un courrier d’information a été transmis à toutes les familles de 4ème et de 3ème, dès jeudi après-midi.

Une réunion avec tous les collégiens est prévue. Cette réunion aura pour thème : les règles et les moyens du savoir vivre ensemble dans notre établissement et à l’extérieur.

Un lien permanent est maintenu avec les familles des deux blessés. Je suis allé rendre visite au jeune hospitalisé.

L’élève agresseur était arrivé dans l’établissement depuis le lundi précédent, soit 4 jours avant les faits ; aucun élément ne pouvait nous permettre de déceler quoi que ce soit.

 

D’autre part, je ne peux pas accepter que vous écriviez : « Une absence de dialogue qui surprend les élèves », puisque, comme explicité ci-dessus, dialogue il y a eu dès le début.

Il est préférable que « la direction ne souhaite pas s’étendre sur le sujet » parce que j’estime que la police doit faire son travail et que je ne pouvais pas répondre à des questions sur une enquête en cours, dans le respect de l’enquête et de la vérité.

La communauté éducative de l’Institution Jean-Paul II est affectée par ce qui est arrivé. Son objectif prioritaire a été de mettre en place des mesures d’accompagnement et de dialogue pour aider et soutenir ceux qui en avaient besoin.

En effet, « les élèves n’ont pas senti de perturbation » car la Communauté Educative a tout mis en œuvre pour rassurer et apaiser les élèves présents aux moments des faits et pour continuer à assurer son service éducatif.

Cela aurait pu se produire ailleurs, malheureusement.

Que s’est-il passé réellement ? Pourquoi un tel accès de violence ? Nous attendons que l’enquête donne des éléments de réponse.

 

Enfin, nous avons reçu de nombreux témoignages de soutien. Ces témoignages vont renforcer le travail d’équipe que nous faisons ici, dans un même objectif de réussite pour chacun de nos élèves et pour le rayonnement de l’Institution.

 

Voilà ce que je pouvais vous dire, sincèrement. Vous comprendrez aisément que ma priorité va aux élèves qui nous sont confiés ; j’espère que vous trouverez dans ce message des réponses aux questions que vous vous posiez.

Dans cette logique de dialogue et de transparence, je mets dès maintenant ce courrier, intégralement, sur le site de l’établissement : www.institutionjeanpaul2.fr.

Je vous prie de croire, Madame, en mes meilleurs sentiments.

 

Jean-Dominique EUDE, Directeur