Lettre à la Communauté Educative n° 20 (9 mars 2017)

Lettre à la Communauté Educative n° 20 (9 mars 2017)

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Chers Parents,

Chers Membres du Personnel,

Chers Professeurs,

Chers Amis de l’Institution,

 

Alors que le troisième trimestre de l’année scolaire commence, nous voudrions revenir sur les intégrations de nos bacheliers de juin dernier. C’est une question qui nous est souvent et légitimement posée, tout particulièrement en entrée de Seconde ; et c’est, de notre point de vue, la plus pertinente, en particulier pour le choix d’un Lycée. Tout d’abord quelques chiffres…

 

L’an passé, 100 % de nos élèves en filières L, ES et STMG et 97 % des élèves en filière S ont été diplômés du Baccalauréat. Parmi eux, c’est autour de 74 % de mentions, toutes séries confondues.

 

L’an passé, 82 % de nos élèves ont eu l’un de leurs trois premiers vœux sur le portail des études supérieures (APB). A cela, il faut ajouter, bien entendu, toutes les demandes, via un concours ou une admission sur dossier, qui ont été réalisées hors-portail APB.

 

Suivant les années, entre 35 et 25 % de nos élèves intègrent une CPGE, une prépa intégrée ou un équivalent (1ère année de Médecine) avec des intégrations prestigieuses comme Louis Le Grand, le Prytanée, Saint-Jean de Douai, Sainte-Geneviève de Versailles (Ginette), etc. Ce choix d’une formation intellectuellement exigeante est dans la continuité de ce qui a été vécu par nos jeunes pendant leurs années Lycée : sérieux, régularité, exigence et dépassement de soi.

 

Suivant les années, autour de 20 % de nos élèves font le choix d’une filière courte. Les établissements obtenus montrent le sérieux de la préparation de nos lycéens pendant le cycle Terminale. Ces filières courtes déboucheront, en grande majorité, sur une poursuite d’études vers des Écoles ou d’autres cursus. Ces filières sont généralement l’occasion pour les jeunes de continuer à prendre confiance en eux et à se connaître. A l’Institution Jean-Paul II, vous le savez, nous portons une grande attention au réalisme. Etre réaliste, ce n’est pas renoncer mais c’est regarder, en vérité, et avancer.

 

Enfin, et au-delà de ces chiffres, nos élèves intègrent des filières très variées : sciences expérimentales, sciences humaines, droit, médecine, gestion, commerce, hôtellerie, etc. ; dans des établissements comme des Universités, des Écoles, des Lycées ; manifestant ainsi la curiosité indispensable à la réussite, mais aussi la place accordée à l’élève et à son orientation personnelle.

 

Pour l’obtention du Bac, il ne s’agit ni de « tri sélectif, ni [de] stratagèmes inavouables d’évincements progressifs » (Lettre de fin d’année, 19 juillet 2014) ; il ne s’agit pas, non plus, de mettre les jeunes « sous perfusion » jusqu’à l’examen, puis de constater, dépités et amers, qu’ils n’ont pas été préparés aux exigences de l’enseignement supérieur, dans toutes les dimensions. C’est même là le plus important. Ce n’est pas, répétons-le, dans le taux de réussite au Baccalauréat ; il faut même probablement dépasser les taux d’intégration, même si c’est un premier indicateur plus sérieux. Le plus important, c’est bien ce que deviennent nos jeunes, à n+1, n+2, n+3…, et ce qu’ils deviennent en tant que personnes humaines.

 

A ce sujet, permettez-nous de vous citer des lettres de deux jeunes bacheliers 2016, lettres reçues en ce début de semaine. La première émane d’une élève qui a intégré Louis Le Grand : « J’ai reçu à l’Institution une préparation solide. L’enseignement, exigeant mais de qualité, est dispensé par des professeurs justes et passionnés. […] Insistez auprès des élèves sur deux notions : l’effort et l’estime de soi. […] D’abord parce que le goût de l’effort n’est pas très répandu – la plupart d’entre nous ayant tendance à repousser les choses au lendemain ou à se contenter de certains résultats alors que d’autres seraient possibles ; ensuite parce qu’il me semble qu’être armé mentalement pour les études supérieures s’avère crucial. »

 

La seconde a été expédiée par un ancien élève de TS. Lorsqu’il est arrivé à l’Institution, le niveau d’ensemble était très moyen ; le jeune avait choisi l’internat de l’Institution pour essayer de renouer avec des règles de vie et un travail personnel plus régulier. Après avoir obtenu une mention TB en juin dernier, il écrit : « Ce que j’ai appris à l’Internat m’a permis d’acquérir une discipline de travail plus qu’essentielle en prépa. […] Continuez de dire aux élèves de travailler le soir sur le cours fait dans la journée, d’apprendre le cours et surtout de savoir refaire les « exercices types »… » et d’insister sur la rigueur.

 

Enfin, lors d’une réunion au Lycée Corneille, les professeurs de CPGE qui accueillent, chaque année, un nombre significatif de nos élèves de Terminale, ont réaffirmé l’importance première de la motivation du jeune, et de l’attention portée à l’équilibre du profil. Citons : « Un élève souhaitant faire MPSI ne doit pas oublier les Lettres qui, malgré le faible volume horaire, ont très souvent un coefficient assez important dans les concours. » Ou encore : « Les entraînements réguliers au Lycée sont la meilleure préparation du Post-Bac ».

 

Nous pouvons être très fiers de tout cela. Le travail effectué par tous les adultes qui encadrent les jeunes est unanimement salué par ces indicateurs chiffrés et, surtout, répétons-le, par ce que deviennent les jeunes, intellectuellement et humainement, dans les années qui suivent immédiatement leur Bac.

 

*

 

Profitons de cette Lettre pour vous annoncer officiellement l’ouverture d’une nouvelle Sixième ; nous l’attendions depuis longtemps et avons pu rouvrir les inscriptions sur ce niveau.

 

Tout cela, c’est aussi grâce à vous, à votre soutien et à votre confiance. De tout cœur, nous vous remercions pour votre fidélité à l’Institution : le taux de réinscription est la plus belle récompense à notre travail et à notre engagement quotidien aux côtés de vos enfants.

 

Très chaleureusement à chacune et à chacun de vous,

 

Sœur Chantal GREFFINE, Directrice de l’École                                     

M. Jean-Dominique EUDE, Directeur de l’Institution