Le Chanoine Edouard PLE 6ème Supérieur de 1926 à 1945

M. l'abbé Plé, 6ème SupérieurEdouard Plé est né à Gueutteville-lès-Grés, près de Saint-Valéry-en-Caux, en 1876. Il fit ss études à l’Institution ecclésiastique d’Yvetôt et fut ordonné prêtre en l’année 1901. Dès avant son ordination il avait été envoyé comme professeur à Join-Lambert et il y accomplit toute sa carrière.

On note une interruption celle de la guerre de 1914, au cours de laquelle le sergent Plé servit en particulier, dans l’Armée d’Orient ; il mérita la croix de guerre, la médaille militaire et la médaille d’Orient ; un grand souffle patriotique l’anima, du reste, toute sa vie Dans l’éloge qu’il fit de lui, dans l’Annuaire de 1959-1960, son ami et collaborateur de toujours, le Chanoine Letellier, évoque en parallèle, le style « militaire » de son autorité.

« Ses anciens élèves n’oublient pas ce jeune professeur maître de soi et énergique. Ils le revoient debout au milieu de la classe, tenant le livre d’une main, la baguette, la règle de l’autre, conduisant militairement l’équipe, interrompant, passant du disciple muet au voisin peu rassuré, bousculant, harcelant pour empêcher de se dérober, pour obtenir de chacun ce qu’il savait possible. Et il l’obtenait parce qu’il s’obstinait, parce qu’il aimait sa classe. »

Il fut nommé Supérieur en 1926, quelques semaines après la disparition de M. Gaillardon. Son temps de Supérieur fut marqué par une progression des effectifs exceptionnelle, puisqu’ils passèrent en dix ans, de 260 à 680 élèves et que corrélativement il fallut procéder à la construction de nouveaux bâtiments.

Pendant la difficile période de 1939 à 1945, il affronta avec une énergie inébranlable toutes les épreuves qui fondirent sur l’Institution, mobilisation des professeurs, bombardements, réquisition des classes par des occupants de toute nature. Au prix de déménagements et de solutions toujours trouvées, l’enseignement des enfants fut assuré avec la même permanence et la même qualité.

Il démissionna en 1945 et devint aumônier des Soeurs de la Miséricorde, qui l’aidèrent à supporter la cécité qui le frappa durant ses dernières années ; il mourut le 17 novembre 1958.